Une mine d’informations disponibles concernant le bien-être à l’école en France.

Mis à jour le jeudi 2 mai 2024 , par Philippe Thibault

Le Centre national d’Etudes des Systèmes Scolaires (Cnesco/ CNAM)) regorge d’informations concernant le système éducatif français mais aussi celui de ses voisins (UE, OCDE).

À la suite de son rapport scientifique sur la qualité de vie des élèves, publié en 2017, le Cnesco poursuit son analyse des enjeux du bien-être à l’école, des politiques et des dispositifs qui peuvent y contribuer, dans un contexte global troublé (crise COVID, conflits militaires, changement climatique). Il interroge plus particulièrement le rôle des écoles et des établissements scolaires, en intégrant dans sa réflexion les personnels, en premier lieu les enseignants.

Le rapport scientifique de cadrage, rendu disponible tout récemment, est accessible sur ce lien, accompagné de plusieurs autres documents clés. Cette mine d’informations permet de mieux comprendre le fonctionnement de notre système éducatif à la lumière de ceux d’autres pays, sur la base d’analyses quantitatives et qualitatives.

Quelques chiffres clés du Cnesco pour la France :
• 22 % des élèves de 15 ans déclarent avoir subi au moins une forme de violence au moins une fois par mois (Pisa 2022).

• 43 % des filles de CM1/CM2 déclarent un sentiment de peur à l’école (30 % des garçons) et 32 % d’entre elles un sentiment de peur dans les toilettes de l’école (16 % des garçons) (Enquête climat scolaire et victimation 2021, Depp).

• 22 % des élèves français déclarent que leurs parents ne parlent jamais ou presque jamais avec eux des problèmes qu’ils pourraient avoir à l’école (moyenne OCDE : 13 %) (Pisa 2022).

• 25 % des enseignants français de collège se déclarent stressés à l’idée d’être intimidés ou agressés verbalement par des élèves (moyenne OCDE : 14 %) (Talis 2018).

• 4 % des professeurs des écoles et 7 % des enseignants de collège en France estiment que leur profession est valorisée dans la société (moyenne OCDE : 26 % pour le collège) (Talis 2018).

• 83 % des chefs d’établissement français de collège déclarent être stressés par trop de travail administratif à faire (Talis 2018).

Parmi les pistes d’amélioration possibles on retrouve une meilleure horizontalisation de la structure organisationnelle des établissements actuellement très verticalisée, la diversifications des interactions de l’élève au quotidien avec les personnels éducatifs ou encore une plus grande prise en compte des personnelles non enseignants (PNE) dans le projet des établissements scolaires.

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